A l’honneur du RIRI (Rencontre Internationale des Responsables Intranet et RSE) cette année, la transformation digitale et son chevalier servant “le digital workplace”. Si la transformation digitale reste un concept sujet à interprétation selon les fonctions et les métiers, certains aspects se cristallisent et un certain bon sens semble prendre le dessus, notamment lorsqu’il s’agit de reconnaître l’importance de la culture d’entreprise comme accélérateur ou frein de cette transformation.
Source: Jane McConnell, slides from the #RIRSE15
Le Digital Workplace
On entend très souvent que les réseaux sociaux d’entreprise (RSE)  constituent la colonne vertébrale de la transformation, hors quel message plus adapté que le “digital workplace” pour fédérer et façonner une nouvelle culture d’entreprise? Les retours, les témoignages et les bonnes pratiques discutées cette année au RIRI ne perdaient pas de vue cet objectif et promesse, et pourtant tous ont aussi mentionné faire face aux différentes résistances listées  par Jane McConnell (excellent maître de cérémonie durant ces 2 jours et dont l’expertise dans ce domaine n’est plus à démontrer).

Les facteurs culturels freinant la transformation et comment y faire face: 

Source: Jane McConnell, slides from the #RIRSE15

Nous avons observé chez eliumqu’une transformation digitale douce réussie est un processus qui a pour point de départ l’intérieur de l’entreprise et qui se déploie en s’ouvrant vers l’extérieur. Par une analyse poussée des besoins et en plaçant ceux-ci au centre, on aligne les fonctions, les métiers et les processus autour de ceux-ci. Aujourd’hui cet alignement est très difficile à atteindre car, comme le mentionne Jane McConnell, il y a très peu de compréhension des nouveaux besoins opérationnels (et opportunités) par la direction. Un autre cheval de bataille de cette transformation digitale est la demande formelle de la direction d’un business case et du ROI qui l’accompagne… or il n’y a pas un, mais plusieurs business cases rendant très difficile la mesure cumulée du retour sur investissement.
De plus les arguments pour convaincre le département informatique ne seront pas les mêmes que pour convaincre le comité de direction. Il s’agit de faire un long travail de recherche pour comprendre comment toutes ces fonctions seront impactées, car la résistance au changement est inhérente au monde du travail et ce n’est que par de la psychologie liée à des arguments factuels tels que le succès d’un concurrent, des bonnes pratiques inspirantes et convaincantes que vous pourrez contrer une à une ces résistances.
Un accompagnement du changement est plus que souhaitable pour anticiper les nouveaux processus et pratiques de travail. Le schéma ci-dessous date de 2012 mais reste parfaitement adéquat pour pour aider à la compréhension des éléments  nécessaires pour conduire celui-ci. Vision + Compétences + encouragement + ressources + plan d’action = un changement réussi. S’il manque un élément, vous obtiendrez de la confusion, de la résistance etc.

Source: http://www.intranetfocus.com/wp-content/uploads/Digital-Workplaces-Implementation-Checklist.pdf p.3

Le Social Knowledge
Dans tous les cas, plus cette transformation tarde, plus elle sera imposée par l’extérieur de l’entreprise (nouveaux concurrents), et donc violente, avec à la clé, hélas, peu de succès.
La transformation digitale s’accompagne aussi d’un “digital-thinking” qui s’oppose à la vision traditionnelle de “command & control”. On évolue dans un monde agile où les décisions se prennent rapidement grâce à une conversation plus transparente et donc les itérations sont elles aussi plus rapides. L’innovation, nouveau moteur de la transformation est vue avant tout une courbe d’apprentissage. Rien de définitif, tout est …. transformation!

Source: présentation de Mathieu Rougier, Responsable Digitalisation Allianz France

C’est un état d’esprit qui amène son lot de changement et d’adaptation aussi puisque les entreprises doivent pour mieux innover, se synchroniser! Hors, malheureusement les entreprises sont face  aux silos, aux hiérarchies et processus figés. Les vrais obstacles à la transformation digitale ne sont donc pas technologiques, mais bel et bien dans notre culture du travail, nos habitudes, et les obligations de résultat à court-terme.
“Ques RSE s’appuient sur le Knowledge Management et les communautés?”, lorsque Jane McConnell pose la question à l’assemblée quelques timides mains se sont levées dans l’assemblée; chez elium nous avons légèrement pâli!
Et pourtant! Le Social Knowledge est vecteur de transformation: valoriser la nouvelle connaissance d’une équipe ou une filiale, la rendre disponible pour sa réutilisation par des dizaines d’autres… !  Sans partage de connaissance pas de transformation!
Le social KM apporte  la part agile et transactionnelle à la connaissance qui en étant un minimum structurée est dès lors disponible et réutilisable.

Source: Referentiel Lecko,Tome 7, Publié le 29 janvier 2015, “Etat de l’art des réseaux sociaux d’entreprise”

Le cas MSLGROUP
Chez MSLGROUP (spécialiste mondial dans le domaine de la  communication stratégique et l’engagement.) le choix d’une plateforme collaborative s’est imposée, car depuis leur création en 2005, l’entreprise a évolué de manière significative, à la fois en intégrant pleinement les marques d’agence existantes dans le cadre de MSLGROUP et aussi grâce à l’acquisition de plus de 10 nouvelles entreprises.
Les trois objectifs que la plateforme MIND devait remplir rapidement

  • Trouver facilement le bon expert dans l’entreprise et se connecter facilement
  • Créer une base de données pour les études de cas
  • Développer un sentiment d’appartenance au groupe MSLGROUP

La réalité des intranets aujourd’hui est qu’il y a encore beaucoup trop de cas de communication “top-down”. Lors du RIRI. nous avons eu l’occasion d’entendre des entreprise s’ouvrir partiellement à la collaboration: par communauté ou département mais le constat général et que la proportion du “mix collaboration & Knowledge Sharing” doit d’augmenter.
Pour reprendre les mots d’Anthony Poncier: “En tant que consultant, chez MSLGROUP nous vendons notre “cerveau” et notre temps, il est donc essentiel que nous soyions plus efficaces et gérions plus de connaissances et mieux”

Source: présentation d’elium lors de l’édition 2015 du RIRI

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Pour en savoir plus sur le cas MSLGROUP et le lancement de leur plateforme MIND: suivez ce lien
Un autre article en anglais rédigé par  Marc Wright de Simply Communicate sur MSLGROUP à lire ici
Photo Creative commons Carlos ZGZ

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